L’étude semestrielle de Moz sur les principaux facteurs influençant le classement dans les moteurs de recherche est toujours très attendue par le petit monde du SEO.

Cette étude a pour objet d’identifier les caractéristiques communes aux pages et sites bénéficiant d’un classement élevé dans Google. Elle comporte deux parties : une enquête auprès des professionnels du SEO, et une vaste analyse de corrélation basé sur des données.

Grâce à l’aide de son « Data Scientist », le Dr. Matt Peters, un certain nombre de partenaires de données d’audience, mais aussi de plus de 150 experts en SEO, Moz a pu à nouveau cette année analyser les principaux facteurs qui entrent en jeu.

La méthodologie de l’étude

L’étude Moz mesure quels attributs présentent les pages et sites internet bénéficiant d’un classement plus élevé dans les résultats de recherche Google. Par exemple :

  • L’utilisation de mots-clés ;
  • La vitesse de chargement de la page ;
  • Les mots-clés utilisés dans les « ancres »;
  • …et plus de 170 autres attributs.

Soyons clairs : l’étude ne nous indique pas si Google utilise ces différentes caractéristiques pour son principal algorithme de « ranking ». Elle nous indique plutôt quels attributs caractérisent les pages bénéficiant de meilleurs classements. C’est une distinction subtile mais qui a son importance.

Dans le cadre de cette étude, le Dr. Peters a étudié les 50 premiers résultats de 16.521 recherches, ce qui correspond à plus de 700.000 URL uniques. La méthode employée est décrite ici.

Parmi tous les attributs étudiés, les liens sont les plus fortement corrélés à de meilleurs classements, et cela malgré des rumeurs indiquant le contraire…

Les 10 principaux enseignements de l’étude Moz

1.  On observe à nouveau une faible corrélation entre l’utilisation de mots-clés sur une page et le classement de cette dernière. Une explication plausible serait que Google comprend mieux le « sens » des pages (grâce à des algorithmes de plus en plus puissants de « sémantique ») sans se fonder uniquement sur des mots-clés.

2.  La longueur de la page, l’utilisation de l’attribut « hreflang » et le nombre total de liens sont modérément corrélés aux classements de Google. En revanche, l’utilisation du HTTPS (protocole sécurisé) a une corrélation positive très faible. Les facteurs de temps de réponse de la page et de longueur de l’URL ont un impact négatif.

3.  Malgré des rumeurs persistantes affirmant le contraire, Moz observe une corrélation toujours très élevée entre les classements Google et le nombre de liens (« backlinks ») pointant vers une page donnée.

4.  Les noms de domaine à correspondance exacte (« Exact Match Domain », c’est-à-dire des noms de domaine correspondant à un mot clé ou une expression clé exacte), ont également un impact positif sur le classement.

5.  L’étude montre un faible lien entre le type de domaine/.tld (.com, .org, etc.) et les classements dans Google.

6.  Le nombre des liens pointant vers la racine et le sous-domaine d’un site a également un impact positif (à distinguer des liens pointant vers une page donnée du site, dont l’impact est supérieur). Les liens jouent définitivement un rôle toujours très important dans l’algorithme de Google.

7.  L’utilisation d’une « ancre » de lien (texte du lien) est une autre caractéristique importante de performance.  Notamment, le nombre de noms de domaine uniques utilisant une ancre (contenant les mots clés ou une partie des mots clés) est un facteur important.

8.  Toujours sujet à controverse, le nombre de partages sur les réseaux sociaux dont une page dispose, a une corrélation positive avec les classements. Même si on peut penser que Google n’utilise pas directement le total des partages sur les réseaux sociaux dans son algorithme, il y a de nombreux effets secondaires bénéfiques sur le SEO dans ces partages.

9.  Le temps restant avant l’expiration du nom de domaine semble être un facteur modérément corrélé aux meilleurs classements ; l’enregistrement anonyme du domaine montre pour sa part une faible corrélation négative.

10.  Les pages dont le taux de rebond est plus faible, au nombre plus élevé de pages vues et aux meilleures mesures de temps passé sur le site, bénéficiaient également de meilleurs classements.

On peut donc rassurer les « puristes » du SEO, les principaux facteurs de référencement tels que les liens entrants restent toujours très importants. On note néanmoins une complexité croissante de l’analyse, avec l’apparition de nouveaux facteurs tels que les « signaux » des réseaux sociaux, ou l’utilisation du HTTPS. N’oublions pas l’essentiel : le contenu reste roi !

D’après un article original de :  https://moz.com/blog/ranking-factors-2015

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