“OK Google, fais-moi une application…”

Est-ce qu’un jour, nous commanderons nos souhaits de logiciels à une intelligence artificielle qui s’en chargera en temps réel ?

Cela paraît surréaliste, mais pas totalement illusoire, tant les progrès de la conception “sans code” sont fulgurants.

Selon Gartner, le développement du low code est considéré comme un « mouvement social et technologique qui devrait continuer de croître de manière significative ».

L’institut prévoyait l’an dernier que les plateformes servant à la création des apps low code devraient rester les principaux contributeurs d’un marché estimé à 5,8 milliards de dollars, et qui a connu une croissance d’environ 30 % par rapport en 2020.

En attendant, que peut-on attendre de la conception “sans code” par rapport au monde du développement d’applications “professionnelles” ? Quels sont les avantages pour le marketing automation ?

Low Code vs No Code

Qu’est-ce que le “No-Code” ?

Le “No-Code” définit la création d’applications n’impliquant aucune programmation informatique. En utilisant des interfaces en “glisser déposer”, l’utilisateur peut intégralement définir la structure logique et graphique de son logiciel (généralement distribué en mode “cloud”).

Qu’est-ce que le “Low-Code” ?

Le “Low-Code” correspond au développement d’applications impliquant peu de programmation. Grâce à l’utilisation d’interfaces graphiques, un utilisateur peut créer une structure logicielle quasi complète. Seules certaines fonctionnalités sont codées, par exemple pour interroger une API, ou créer un algorithme.

Les plateformes et outils

Les plateformes ont énormément évolué ces dernières années, et de nombreux acteurs sont arrivés sur ce marché. On peut citer notamment :

Formulaires “no code” :

Gestion de productivité no code :

Développement d’application d’entreprise no code :

Développement de site web no code :

Base de données no code :

Workflow automation no code :

Plateforme d’IA :

Les bénéfices du Low-Code / No-Code

Le progrès majeur apporté par les solutions low code est qu’elle permet à des non-techniciens de réaliser des applications, sites ou automatisations sur mesure sans solliciter d’équipe technique.

Les autres bénéfices évidents sont :

  • Économie de temps et d’argent. Le développement d’un prototype ou l’automatisation d’un processus deviennent extrêmement rapides et peu onéreux. Le codage d’une application prend au minimum 4 mois et mobilise souvent des équipes de plusieurs personnes. Un prototype équivalent prendra quelques jours tout au plus pour être créé…
  • Time to Market. Le corollaire du gain de temps est qu’il permet plus rapidement d’être sur le marché pour tester un concept, une idée, un “Minimum Viable Product”.Les outils no-code sont une vraie aubaine pour des équipes produits qui peuvent monter des POC (Proof Of Concept) en autonomie, et aller vite dans les phases de R&D.
  • Sécurité. Le fait que les applications soient déployées en mode Cloud avec du code standardisé résout énormément de problématiques de sécurité. Mais surtout, cela limite le phénomène de “Shadow IT” qui pollue les entreprises : des applications déployées dans certains départements et dont la DSI n’est pas au courant !
  • Homogénéité technique. Développer des applications manuellement est un processus complexe qui peut générer beaucoup de “silos” de code, avec des méthodes très hétérogènes. Les plateformes no-code règlent ce problème en standardisant les objets, interfaces, méthodes, etc.
  • Compatibilité mobile. Fini les casse-têtes de compatibilité multi-plateformes. Les outils lowcode / nocode sont par défaut responsive, et permettent parfois aussi de publier des applications mobiles iOS / Android natives.

Les limites des plateformes Low-Code / No-Code

Évidemment, tout cela serait trop beau s’il n’existait pas des limites et des points de vigilance évidents.

  • Autonomie… relative. Si on s’attaque à des comportements d’application ou des automatisations plus complexes, une approche semblable à du développement classique est nécessaire. On peut par ex. avoir affaire à des calculs et règles complexes impliquant des données réparties sur plusieurs objets métiers, voire sur plusieurs applications. Ou encore se connecter à des APIs pour utiliser des services tiers
  • Performances en retrait. Certaines approches no-code peuvent nécessiter des structures de données non optimisées ou des actions impactant les performances et la scalabilité (en cas d’augmentation du volume de données ou du nombre d’utilisateurs).Également, la versatilité d’outils comme Webflow, Wix ou Bubble peut être source de code “inutile” dans les pages, ce qui peut être contre-productif en matière SEO ou en expérience utilisateur.
  • Pas de “rollback”. Le no-code ne permet pas (généralement) de mettre en place des mécaniques de rollback (annuler les X dernières opérations). Ce qui est possible sur des projets d’envergure grâce à du code custom. Attention donc à bien réfléchir aux prérequis du projet avant de choisir la solution code vs no-code !
  • Coûts cachés. L’apparente frugalité des plateformes no-code peut laisser penser qu’elles ne coûtent rien. Attention tout de même à bien évaluer le nombre d’opérations que votre application va générer… Ce facteur peut vite générer des augmentations de coût importantes.La maintenance des applications, bien que simplifiée, est également un sujet. Entre l’intervention de développeurs pour les parties plus complexes, et les risques que l’application soit “cassée” par un utilisateur non averti, le développement no-code n’est pas un développement “no-cost”.
  • Droits intellectuels limités. A la différence d’une propriété intellectuelle totale sur du code source produit en interne, les plateformes et outils no-code limitent généralement les droits à l’exploitation et l’usage de l’application… sur leur plateforme. En cas de cession de l’entreprise ou de l’application, cela peut poser de sérieux problèmes de valorisation et de propriété intellectuelle. Enfin, si la plateforme est fermée, il ne restera plus grand-chose de votre application.

Code ou No-Code : comment choisir ?

Pas simple de s’y retrouver maintenant qu’on vous a dressé un bilan contrasté 😅

Pas de panique. Nous vous avons préparé un outil pour vous orienter. En quelques secondes, déterminez si votre projet mérite un codeur ou un no-codeur ⬇️

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